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#1 MARY-HEIDI

Dernière mise à jour : 23 mai 2023


Femme enceinte NB

◦ Comment as-tu appris ta grossesse ?

Pendant 5 jours j’avais la conviction d’être enceinte (retard de règles, poitrine différente) et je n’ai rien dit à personne. Je ne voulais pas en avoir la confirmation. Mon mari me demandait de faire un test. Je ne le faisais pas. Au bout d’un moment, j’ai bien été obligée… alors je l’ai fait un peu n’importe comment, dans les toilettes de la boutique de mon frère, sans Simon à côté de moi. J’ai ensuite fait une prise de sang très rapidement, j’étais enceinte de 3 semaines (5sa).

◦ Était-ce une bonne nouvelle ?

Pas du tout. Ni lui ni moi ne nous projetions avec des enfants. Cependant, mettre un terme à cette grossesse n’a pas été une évidence pour moi. Je n’arrivais pas à me décider. Nous avions pourtant débuté les démarches pour l’avortement. Un voyage au programme a repoussé la date de l’IVG. Je ne me voyais pas maman mais j’avais la sensation qu’avorter serait un regret toute ma vie, un peu comme un fantôme qui serait de retour à chaque fois que je verrais un enfant, que j’apprendrais la grossesse d’une amie, d’une cousine… je n’étais pas sûre d’être heureuse maman, mais j’étais persuadée que je me mordrais les doigts d’avoir avorté. Je ne saurais pas expliquer ce sentiment.


◦ Comment as-tu réussi à décider de garder ou non ton enfant ?

Nous avons pris le temps de peser le pour et le contre puis de faire le deuil d’une vie à 2. Simon a fini par accepter et même par devenir enthousiaste. Plus il prenait le chemin d’une vie à 3, plus je me sentais à l’aise avec l’idée d’être maman. La décision a vraiment été prise en couple. Nous sommes très amoureux, notre contexte était favorable à l’arrivée d’un bébé, malgré mes craintes et ses réticences.


Jeune mère bébé postpartum

◦ Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?

A part mon hésitation très compliquée, c’était parfois désagréable d’annoncer ma grossesse aux amis et à la famille. J’avais souvent les larmes qui montaient, même si j’étais enfin décidée. Ce n’était pas évident de dire « je suis enceinte », je partais de trop loin pour dire ce genre de phrases naturellement. J’ai essayé de faire des annonces heureuses mais il pouvait encore m’arriver de pleurer à ce moment-là. Comme si ce n’était pas fait pour moi. Il m’a fallu du temps pour m’approprier cette grossesse. 9 mois, ce n’est pas de trop pour cheminer vers une nouvelle vie.


◦ Comment s’est ensuite déroulée ta grossesse ?

Je n’ai jamais eu de regret d’accepter le déroulement de grossesse et mon vocabulaire est même passé de « c’est un accident » à « c’est une surprise » ; mais pour autant, elle n’a pas toujours été un grand centre d’attention. Je répétais tout le temps que je voulais que ça se termine, je rêvais qu’elle arrive avant le terme. Je n’avais pas conscience de ce lien exclusif. L’étape grossesse ne m’a pas vraiment plu. A la fin, 1 mois avant son arrivée, j’ai fait des jolies photos, j’ai immortalisé mon corps avec Louise, j’en avais envie et je suis contente de l’avoir fait.



◦ As-tu réussi à te projeter et à communiquer avec ton bébé ?

A partir de la sensation des coups, oui. Nous étions littéralement émerveillés de la sentir. L’annonce du sexe, au 6ème mois, a été une superbe étape pour nous projeter. Enfin ! Le dernier trimestre a changé beaucoup de choses dans ma tête.

◦ As-tu eu un déclic que tu souhaites nous partager ? Pendant la grossesse ou après ?

Il y a eu la naissance de mon neveu : mon frère est devenu papa à mon 4ème mois de grossesse. Découvrir ce tout petit bout m’a aidée. Avec lui, je me suis projetée de plus en plus, j’ai donné mon premier biberon, j’ai pris mes marques. Simon aussi. Nous adorions avoir notre neveu à la maison.

Après la grossesse, le déclic a été la tétée de bienvenue. L’allaitement m’a énormément aidée à prendre ma place, à l’aimer, à sentir que je voulais la protéger dès sa venue au monde. C’était concret, j’étais garante de son bien-être et j’étais enfin prête pour elle : je me suis lancée dans l’allaitement sans me poser de questions. Je lui ai beaucoup parlé quand elle était nourrisson, pour qu’elle sache toutes les émotions que j’avais traversées et je lui ai souvent dit merci d’être venue à nous.


maman bébé nature

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Cocoonez-vous.

Charlotte pour Maison Zoé Doula



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