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#4 LOREA et après?

Dernière mise à jour : 23 mai 2023


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Pour rappel Lorea a vécu une grossesse surprise qui a débuté à la fin du premier confinement. L’aspect pathologique de la grossesse lié a son diabète gestationnel a été plutôt bien géré et elle souhaitait accoucher le plus physiologiquement possible. Si vous souhaitez retrouvez son récit de grossesse rendez-vous aux posts du 11 et 12 mars.

Place à l’accouchement!


◦ Comment se sont passés les jours précédents l’accouchement? As-tu senti un changement dans ton corps?

J’ai ressenti des courants électriques dans les abdominaux, comme si la place manquait! Quelques douleurs de règles légères permettent à mon col de s’ouvrir un peu déjà. Quand je l’apprends, j’embarque véritablement: tout ce qui est autour de moi, les gens, les préoccupations n’ont plus la moindre importance à mes yeux. Je me fait de plus en plus vaillante et humble, je sais ce que je dois faire. Je suis prête: je me le dis, je le lui dis. Il m’entend, je crois.


◦ Comment le travail a-t-il démarré?

Au petit matin, je sens de nouvelles contractions, plus intenses que les autres. J’aime cette intensité, je fais tout pour qu’elle s’empare de mon corps.

Je prends mon petit déjeuner, Bruno se réveille et je le lui dit, le plombier est à côté, il s’occupe de la chaudière mais moi je sais: c’est pour aujourd’hui.

À 10h, je sens tout d’un coup mon bébé descendre et un gros “blop”: une quantité incroyable d’eau s’écoule de moi, je crie, j’ai la trouille, ça va vite!

Les vagues se font alors plus puissantes, elles sont incroyablement longues, je n’ai presque pas de pauses: je me mets sur le ballon et commence à faire des sons.


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◦ Est-ce que l’accouchement s’est déroulé comme tu l’espérais?

C’est encore plus fort et plus intense que tout ce que l’on peut imaginer. J’ai écouté des chants de femmes sans interruption, suspendue à mon sarong balinais. Je n’ai jamais été aussi tournée vers mon moi intérieur, tout était noir autour, plus de notion de temps ni d’espace.

Je suis heureuse de l’avoir fait, fière d’avoir conduit mon corps à dilatation complète sans recours à la médecine, malgré l’intensité du travail.

Pourtant, au moment de la poussée, mon bébé ne descendait pas, et les contractions pour qu’il s’engage semblaient vouloir me rompre le bassin: j’ai demandé à ce qu’on me pose une péridurale la plus légère qui soit. Cela m’a permis de pousser mon bébé seule, comme une guerrière, sans la moindre déchirure. Alors no regrets!


◦ Peux tu nous dire ce que tu as mis en place pour favoriser un accouchement le plus physiologique possible dans le contexte grossesse médicalisée?

J’ai régulé mon diabète avec un régime strict sans aucun écart au dernier trimestre, j’ai pu conserver un taux très bas d’injection d’insuline; c’était le deal, mon obstétricienne m’a laissé avoir l’accouchement que je voulais.

Mon bébé était assez costaud mais il ne dépassait pas les valeurs seuil.

Sinon c’était déclenchement, et ça c’était hors de question, je savais qu’il était plus éprouvant pour le corps d’une femme que de déclencher chimiquement son accouchement!


◦ Quel est ton meilleur souvenir? Le moment le plus difficile?

On m’a pausé mon bébé sur le ventre, moi qui voulais l’attraper je n’osais même pas le toucher, il était dos à moi. Bruno sanglotait chaudement, il n’en revenait pas. J’ai demandé à ce qu’on le tourne pour que je vois son visage. Il a lentement ouvert son œil gauche: j’ai découvert une bille noire aussi profonde qu’une galaxie.

Le plus dur à été de voir mon corps brassé, essoré, tremblant comme jamais, [gisant dans ses liquides]. Mais je n’en garde pas un mauvais souvenir, dans les moments les plus intenses je me souviens m’être accrochée à Bruno: nous dansions; c’était la danse de l’amour, de l’enfantement, c’était très fort.


◦ As-tu des tips a donner aux futures mamans qui ont, comme toi, un suivi très médicalisé et qui souhaitent pour autant favoriser la physiologie?

Le plus important c’est de s’informer, de comprendre la physiologie de l’enfantement. Puis mettre toutes les cartes de son côté pour avoir le moins recours possible à la médecine. Tout en sachant que si ça tourne mal elle sera là. Je n’ai jamais pu stopper mon diabète, c’est une histoire d’hormones; mais j’ai su le réguler au maximum. Impossible d’arrêter ces contractions tout le long de ma grossesse; j’ai appris à calmer le rythme.

Être actrice de son accouchement, c’est la clé.


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Cocoonez-vous.

Charlotte pour Maison Zoé Doula



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